L’ANALYSE POLITIQUE DE GÉRARD LARRAT

Carcassonnaises, Carcassonnais,

Chers amis,

 

Comme à mon habitude, j’ai mis à profit cette campagne électorale pour faire ce que je sais faire de mieux, vous proposer des projets solides, réalistes, réalisables et qui seront réalisés, des réformes nécessaires en face de budgets définis, précis, mobilisables et mobilisés pour une grande partie d’entre eux.

Il m’est cependant demandé par une partie d’entre vous, encore indécis pour certains, de livrer une analyse politique à quelques jours du 1er tour de cette élection municipale, tant la multiplication des listes en présence, les étiquettes de partis masquées et les propositions irrationnelles, tendent à brouiller les messages et nous privent de débats nécessaires.

7 listes sont en présence pour ce 1er tour, étiquetées par le Ministère de l’Intérieur comme suit : https://elections.interieur.gouv.fr/municipales-2020/011/C1011069.html

Mon analyse est la suivante, dans l’ordre d’arrivée établi par la préfecture.

Il y a tout d’abord une liste du Rassemblement National menée par un jeune et récent carcassonnais, Monsieur Edgar Montagné, qui est à l’image même de la stratégie nationale du parti d’extrême droite, à savoir des candidats rajeunis et qui font un certain effet dans leur présentation. Ceci étant, le costume ne confère ni connaissance des dossiers, ni talent d’élocution particulier. Monsieur Montagné s’est d’ailleurs régulièrement égaré dans cette campagne et jusque dans la rédaction même de son programme électoral par méconnaissance des compétences exercées par chacune des collectivités, ou par désir de coller aux thématiques sécuritaires de son parti politique qui, heureusement, ne correspondent pas à notre réalité quotidienne ; peut-être que le boycott des cadres et militants locaux « historiques » du Front National n’y est pas étranger.

Il y a aussi en présence une liste de gauche composée de militants du Parti Communiste, de la France Insoumise, du mouvement Gilets Jaunes, qui a tenté opportunément d’obtenir l’étiquette Europe Ecologie les Verts qui lui a été refusée, et qui est représentée par Monsieur Xavier Bigot. Cette liste a essentiellement mené des opérations de communication sur des sujets choisis comme les pistes cyclables, le maraîchage, mais s’est souvent pris les pieds dans le tapis là-aussi par méconnaissance des dossiers locaux, et en proposant principalement des projets que nous avons déjà réalisés depuis 2014 ou que nous avons annoncés et programmés dans les années à venir. Nous respectons cependant ce regroupement de femmes et d’hommes pour la sincérité de leur démarche, même si nous ne partageons pas une partie de leurs valeurs et en particulier celles de l’extrême gauche.

 

Il y a ensuite une gauche plus mondaine aux affaires dans le département depuis des décennies,  qui a eu le temps de démontrer l’immensité de son incompétence, sa boulimie de pouvoir sans partage ; celle-là même qui depuis l’après-guerre a rejeté le monde de l’entreprise et a compensé les recettes perdues par des augmentations d’impôts successives, pour tenir l’Aude et ses habitants dans la pauvreté  et la dépendance. Cette liste socialiste est menée par Madame Tamara Rivel, pur produit du PS, Conseillère départementale, Vice-présidente de l’agglo, Conseillère municipale… et qui maintenant brigue le poste de Maire de Carcassonne. Mais Madame Rivel ne représente finalement plus aujourd’hui que l’éclatement de ce vieux monde, peinant à fédérer en son nom 180 personnes lors de son meeting de 1er tour au Païcherou ; son bilan catastrophique lorsqu’elle était Adjointe à l’urbanisme de Carcassonne de 2009 à 2014 et qui a abouti au classement de notre centre-ville en quartier prioritaire défavorisé,  les scissions successives avec l’ancien Député-maire Jean-Claude Perez ou avec ses propres colistiers comme Daniel Iché ou Michel Molherat qui font à peine campagne, le soutien du Président d’une agglo à l’agonie financière qui lui-aussi a rejeté le monde de l’entreprise et augmenté les impôts des carcassonnais, ou encore le soutien du Président du Conseil départemental André Viola remercié par une novice aux dernières élections législatives et qui s’est appliqué durant 6 ans à refuser d’accompagner le moindre projet porté par notre majorité municipale alors que les carcassonnais reversent au département plus de 30 % de leur impôt foncier, n’y sont surement pas étrangers là non-plus.

Il y a enfin une liste qui avance masquée, qui hier se voyait grande gagnante portée par l’élan parisien et la stature présidentielle, mais qui aujourd’hui se retrouve confrontée à la réalité du terrain et à son ancrage local quasi inexistant. Cette liste est la liste La République en Marche portée par Madame Marie-Hélène Regnier, que les carcassonnais ont pu découvrir  sur la marché en février 2020, qui propose un programme électoral tout droit sorti du kit LAREM et que l’on retrouve dans toutes les autres communes de France à condition naturellement de ne pas oublier de changer le nom de la ville et celui du candidat. Madame Regnier a tous les éléments de langage de ceux qui n’aiment pas la ville car ils ne la vivent pas, n’y consomment pas et n’y connaissent personne, qui la critiquent, qui trouvent que rien ne va et qui finalement participent par leur vision très parisienne de Carcassonne à répandre cette morosité que nous combattons depuis 6 ans, car nous avons choisi l’espoir plutôt que la fatalité, les reportages de France 2 à ceux de TF1.

Voilà, chers amis, l’avis que je peux partager sur les principales listes portées par les candidats qui aspirent à gérer Carcassonne comme ils le prétendent.

Pour ma part, je mènerai une liste divers droite et société civile, comme je me suis déjà présenté à vous en 2014 et avec comme unique objectif de faire avancer la ville sur la base des compétences et du travail ; avec le caractère que vous me connaissez, que l’on aime ou que l’on n’aime moins.

Excellente journée à chacun de vous.

GL